Presse

 

„Côté paroles, le monologue final de la Comtesse est confié ce soir à l’organe expert de Diana Damrau qui, après sa récente prise de rôle à Munich, promet de faire briller le livret écrit par Clemens Krauss et le compositeur lui-même. Affirmer que cette promesse a été tenue ce soir au Théâtre des Champs-Élysées serait un euphémisme tant la soprano a gratifié son auditoire de prouesses ! Sûre et consciente de ses moyens, la prima donna s’embarque – et embarque le spectateur avec elle – dans la dernière scène qu’elle porte à des sommets interprétatifs rares, entre maîtrise et prise de risque, entre lyrisme expressif et agilité virtuose. L’aisance spontanée de Diana Damrau permet à la chanteuse de relever le défi straussien de cette « conversation musicale » : celui d’une ligne de chant parfaitement naturelle. Dotée d’un médium rond et étoffé, la voix ne manque ni de clarté ni de colorature, si bien que chaque intention, chaque impulsion, chaque inflexion dramatique se trouve exactement incarnée : le spectateur est véritablement projeté au théâtre.“

Bachtrack

„Diana Damrau a abordé, après les Quatre derniers Lieder du même Strauss, le rôle décisif de la Comtesse Madeleine dans l’opéra Capriccio en juillet 2022 à Munich. Elle s’éloigne ainsi à ce stade de sa carrière des rôles virtuoses et emblématiques qui firent sa réputation, pour aborder des personnages plus affermis musicalement. Sa voix demeure fondamentalement celle d’un soprano léger qui s’est ouvert à des couleurs désormais plus appuyées, plus variées dans leurs déclinaisons. La ligne de chant, loin de certaines approches volontairement aristocratiques, séduit par sa pureté et la netteté de son développement. De beaux pianissimi tout en élégance parcourent son chant qui traduit avec aisance toutes les facettes et les interrogations fondamentales émises par la Comtesse“

Ôlyrix